Scène de sexe coupée dans Ombres

Scène de sexe coupée dans Ombres 





… couvrant mes seins et mon ventre à mesure que sa bouche, ses dents, sa langue me dévorent et me laissent de plus en plus fébrile et excitée. Massée contre la pierre, j’ai l’impression de me laisser couler dans l’eau brûlante. Sa main droite me retient contre lui, glissant sur ma taille, puis ma cuisse, qu’il remonte jusqu’au creux de sa hanche. Sa langue se torsade autour de la mienne, me goûte et me rend de plus en plus dépendante de ses baisers. Ses doigts caressent mon dos, serpentent le long de ma colonne vertébrale, tandis que ses longues lianes de sang se tendent autour de mon abdomen. Un gémissement m’échappe entre nos lèvres pressées l’une contre l’autre, lorsque l’une de ses flammes s’insinue soudain sur mon intimité comme s’il glissait un voile de soie sur mon épiderme. Mon corps se contracte aussitôt contre lui. Mes jambes se resserrent autour de ses hanches. Kira redresse la tête, détachant ses lèvres des miennes, pour saisir mon expression.

— Je n’ai jamais fait ça, admet-il avant de parcourir mon cou de baisers. Jamais comme ça…
— Qu’est-ce que tu sens, Kira ?
Ma voix est lacérée par la tension qui éclate dans mon bas-ventre, lui dérobant un sourire en coin. Ses mains, glissées sous mes cuisses, me soulèvent dans ses bras jusqu’à ce que je sois à la hauteur qu’il désire, en appui contre le bassin. Sa bouche se met en quête de mes seins, en pince le mamelon. Entre deux baisers, il répond :
— J’ai l’impression d’être entier. D’être moi, Ellis, mais ce n’est pas une bonne nouvelle pour toi.
Surprise, j’abaisse la tête sur lui, mais il ne me regarde pas. Il embrasse mon sein et enfouit son visage contre mon ventre.
Passant ses mains sous mes aisselles, il me soulève avec une facilité déconcertante et m’installe sur le rebord en pierre. Il s’agenouille entre mes jambes, tandis que ses flammes noires et pourpres se brodent et s’entrelacent le long de mes cuisses, créant des arabesques et des motifs étranges, dont lui seul doit en comprendre le sens.
— Je vais te dévorer, Ellis, chuchote-t-il, les yeux levés vers moi. J’espère que tu en as conscience.
Les battements de mon cœur s’accélèrent, tandis que je pose les mains en arrière. Me voir m’ouvrir à lui, sans crainte et sans marquer la moindre hésitation, lui soutire un sourire ravageur, à la Kira Dante. Un brin narquois, un brin sauvage.
Il ferme les paupières un instant en posant la langue sur mon clitoris qu’il se met à lécher doucement, écartant les chairs, jusqu’à dévoiler tous les secrets de mon intimité. Je laisse échapper un long gémissement de plaisir, cambrant les reins sous la douce tension de sa peau sur la mienne. Yami longe ma colonne vertébrale et serpente autour de ma poitrine, jusqu’à dessiner de nouveaux symboles énigmatiques sur ma peau. L’étreinte de ses gouttes de sang sur mon corps me donne l’impression de caresses et de baisers de plus en plus indomptables. Sa langue accélère, m’explore. Je gémis trop fort, mords dans mon index pour me contraindre au silence. Mon bas-ventre se contracte sous ses caresses. Je deviens de plus en plus humide, et lorsqu’il enfonce son majeur en moi, je me sens perdre la raison. Je l’entends rire. Redressant la nuque, je le surprends en train de s’humecter les lèvres en me dévisageant d’un œil si impudique que je pourrais fondre de la tête aux pieds pour lui. Juste pour ce regard.
— Viens par là, murmure-t-il.
Je me laisse aussitôt retomber dans l’eau brûlante du bassin, le rebord flanqué dans les reins. Mes jambes se nouent autour de ses hanches et le rapprochent de moi d’autorité. Son corps tout entier, bandé, tout en muscles, se coule contre le mien. Sa chaleur est si intense qu’on dirait un volcan sur le point d’embraser la vallée. Son sexe est dur, tendu et, pressé contre le mien, je me sens perdre pied, devenir avide et impatiente. Tandis qu’il conquiert de nouveau mes lèvres, il passe ses mains sous mes fesses et me soulève à hauteur de ce corps bâti par les Ombres, mutilé par elles et pourtant si charismatique que mon regard peine à le lâcher. Sa peau dorée porte tous les stigmates de ses souffrances passées, tout ce qu’on lui a pris et dérobé. Je ressens le besoin de le presser contre moi, de sentir sa chair, chaque parcelle de sa peau sur la mienne, l’urgence de le sentir m’envelopper.
Comme s’il répondait à ma prière, Yami s’enroule autour de ma poitrine et de mon ventre et semble me retenir dans un étau étroit, dégorgeant sa puissance létale. Kira influe sur chaque mouvement, et chaque goutte prend une direction précise. Yami remonte le long de ma gorge et s’épanouit autour de mon cou jusqu’à ma nuque. Je bascule la tête en arrière quand il lèche mon menton et ma mâchoire, puis il m’oblige à le regarder en enveloppant mon crâne d’une main, et m’embrasse si passionnément que Yami éclate dans mon dos en des milliards de petites veines ébènes, m’inondant de sensations étranges.
— Kira… murmuré-je d’une voix fébrile.
— Oui ? me lance-t-il, amusé.
Ma main se glisse entre nos deux corps pressés l’un contre l’autre, comme si nous étions sur le point de fusionner pour ne former plus qu’une seule entité, et se pose sur son sexe dressé. Ses iris d’émeraude se mettent à scintiller, tandis qu’un sourire tire le coin de ses lèvres. Il m’appuie contre le rebord du bassin en se penchant au-dessus de moi.
— Ellis, donne-moi-en un peu. Tu m’affames.
Sans réfléchir, j’entrouvre les lèvres sur lesquelles, contrairement aux autres fois, il pose les siennes. L’afflux d’énergie parcourt aussitôt les vaisseaux de mon corps et plonge dans le sien en une tornade de vitalité. Il se contracte légèrement sous la surprise, puis son sexe durcit à une vitesse vertigineuse. Les veines émaillant sa peau se gonflent et deviennent perceptibles avant de disparaître à nouveau sous son épiderme bronzé. Il tire mes cheveux en arrière, les enroulant dans son poing.
— Avec toi, je ne sais pas qui de l’homme ou de l’Ombre te désire le plus…
Paupières fermées durant un instant où il lâche prise, il me laisse le caresser, d’abord doucement, découvrant le velouté de son érection. Mon cœur cogne dans ma poitrine aussi fort qu’un gong. Ma chair tout entière est un brandon de paille prêt à s’enflammer, une masse d’énergie pure parée à se jeter sur lui – pour en faire mon prisonnier ou le délivrer de sa malédiction à jamais ? Plus j’effleure et découvre son corps, plus j’ai envie de le toucher et de le chercher davantage, mettre à jour le véritable Kira Dante, la plus intime partie de lui, même si une voix siffle dans ma tête que ce qui se déroule maintenant n’est qu’un reflet dans le miroir. Kira Dante ne se dévoilera jamais si aisément. Je devrais tirer d’autres ficelles, découvrir d’autres pans de sa vie si je souhaite atteindre mon objectif. Kira Dante est un code à décrypter.
Ses lèvres s’égarent sur les miennes, sa langue prend possession de la mienne. Un grognement lui échappe lorsque j’accélère la pression de mes doigts autour de lui. De l’extrémité de son sexe, je me touche, me frotte éhontément contre lui. J’ai si faim de lui à mon tour qu’un vide modelé à son effigie à l’intérieur de moi-même se creuse de son absence. J’ai l’impression de devenir une boule incandescente, chargée à bloc d’une énergie colossale. Je ne sais pas pour quelles raisons je ressens un tel désir pour lui, pourquoi toutes les connexions de mon cerveau se dirigent sur lui, alors que tous les signaux d’alerte hurlent que c’est la pire idée du siècle, mais j’éprouve pour Kira une appétence dévastatrice que rien, en dehors de lui, ne semble pouvoir combler.
— Doucement, Chisana, me lance-t-il, les yeux brillants.
Je desserre aussitôt la pression de mes doigts sur son sexe et ralentis la cadence. Sa langue serpente le long de mon cou, depuis mon oreille jusqu’à ma clavicule. Yami continue de se déployer dans mon dos, me couvrant de doux baisers, et sinue sur la courbe de mes fesses, jusqu’à s’étendre sur mon intimité. Je bascule la nuque en arrière sous la brutale montée de plaisir.
De sa main droite, Kira repousse mes doigts et dirige lui-même son sexe vers le mien. Il donne de légers coups de langue sous mon menton, puis murmure d’une voix éraillée :
— J’ai envie de toi, Chisana.
Pour la première fois depuis que je le connais, il prononce le mot « Chisana » comme si c’était une caresse plutôt qu’une vanne, et je frémis autant que je gémis en retour.
— Lequel des deux ?
Il ricane tandis que Yami s’insinue entre mes lèvres comme pour lui ouvrir le chemin. Kira glisse alors en moi, profondément. À mesure qu’il me pénètre, je me redresse, saisis sa nuque entre mes doigts pour le retenir plus près de moi encore, jusqu’à mélanger nos peaux – ou bien nos énergies. Il s’enfonce si lentement que j’ai l’impression de sombrer dans la folie. Quand il arrive au bout de sa course, il laisse échapper un grognement de plaisir près de mon oreille, quelque chose qui ressemble à un juron mêlé à un râle. Les mains agrippées à mes fesses, il me soulève dans ses bras, laissant Yami se déchaîner sur mon épiderme, me goûter, comme pour mieux me retenir à lui.
— Lequel des deux ? réitéré-je.
— Je ne peux pas choisir, Ellis.
À chaque fois que nos bouches se rencontrent, un nouveau flux d’énergie circule entre nous, indépendamment de nos volontés. Ma vitalité est attirée par la sienne comme un aimant. Elle fuit mon corps pour se transvaser dans le sien et alimenter la grosse machine de guerre qu’il représente, et j’ai la sensation qu’à travers sa peau, ses doigts sur moi, à travers Yami et son corps tout entier, elle me revient comme un boomerang pour le nourrir, encore et encore, telle une boucle sans début ni fin.
— Menteur.
Il ne répond rien, concentré. Plus Kira prend de l’énergie, plus sa nature devient sauvage. Ces mouvements de hanches, d’abord lentes oscillations, deviennent agitées, puis brutales, si bien qu’il me précipite sur le rebord du bassin pour se dresser au-dessus de moi. Son regard plonge aussitôt dans le mien et, en dépit de la lueur dorée qui vivote dans ses iris, je surprends son sourire qui étire ses lèvres.
— Dis que tu aimes ça, Chisana.
— Ta part d’Ombre ? comprends-je alors.
Il n’a pas besoin d’acquiescer. Je m’accroche à ses épaules en gémissant si profondément qu’il obtient déjà une réponse en soi, mais je dis tout de même :
— Elle me fascine.
— Tu devrais avoir peur.
— Ce n’est pas le cas.
— Je vais te dévorer.
— Essaie toujours.
Il lâche un ricanement. Je mords dans ma lèvre inférieure lorsque ses coups de reins se déchaînent. Ses yeux se rivent aux miens. Mes ongles se plantent dans ses omoplates, je sens sous mes doigts les lignes bosselées que forment ses veines sous la pression continue de l’afflux d’énergie qui roule sur lui, et le dédale de toutes ses cicatrices qui l’ornemente tel un tableau romantique et macabre.
— Putain, Ellis, c’est presque dur…
Sa voix, un son rauque, un bout de nerf en acier qui se fissure.
— Qu’est-ce qui est dur ?
— De ne pas céder, de ne pas devenir une Ombre rien que pour toi.
— Elle chuchote à ton oreille ?
— Elle me dit de te prendre, de tout te voler, que je serai comblé. Chisana
Il reprend son souffle, se mord la lèvre, puis un bras sur mes reins, sa bouche s’empare de mes seins, avant de remonter vers ma gorge pour me voler un long baiser.
— Et tu comptes l’écouter ?
— J’en crève d’envie… Tu n’as toujours pas peur ?
Respiration lente, une violence inouïe dans le creux du ventre. Un désir presque inhumain.
— Non, je sais que l’homme en toi n’est pas si loin, Kira. Il n’est pas si loin…
Quand il grogne, ses yeux obscurs plantés dans les miens, la jouissance m’entraîne brusquement dans un tourbillon et me laisse essoufflée et hagarde, comme si je m’étais pris un mur de brique en pleine figure. Le corps de Kira se tend ; ses abdominaux se contractent contre mon ventre, ses poings se ferment sur mes hanches lorsque ses muscles se raidissent. Son orgasme explose en moi ; je me renverse sur lui, m’agrippant à sa nuque pour me soulever dans ses bras et me rabattre une nouvelle fois sur son érection, le retenant prisonnier. Il gronde contre mon épaule, me mordille la clavicule. Sa jouissance se fond dans la mienne, se mêle aux ondées de puissance qui nous traversent inlassablement en un vase communiquant.
Quand il retombe contre moi, son visage enfoui dans mon cou, il ahane contre ma peau. Les lignes que Yami a tracées s’estompent lentement et glissent jusqu’à regagner sa paume. Toujours en moi, je le retiens, les jambes nouées autour de ses hanches, les mains contre sa nuque. Mon pouls continue de battre à toute allure, ma poitrine se soulève trop vite comme si j’avais couru longtemps et sans relâche.
— Je ne sais pas ce que tu m’as fait, Chisana, murmure-t-il contre ma peau, mais j’ai tellement de puissance dans les veines que je pourrais livrer une guerre à moi tout seul.
Il redresse le menton et me décoche un regard plein de malice auquel je réponds d’un sourire.
— Je sens ton énergie en moi, et elle est savoureuse, Ellis.
— On dirait une proposition indécente, me moqué-je, pour contrer ce feu insatiable qu’il attise entre nous.
À nouveau son sourire daubeur, froid et hautain.
— Tu peux tenir la cadence, Chisana ? lance-t-il sur un ton railleur.
— Toi et moi, on est une équipe, je te rappelle.
— Ah oui, tu crois ça ? Tu penses vraiment que je peux faire équipe avec une mauviette dans ton genre ?
J’accroche sa bouche d’un baiser et tire sèchement sur sa lèvre inférieure avant de répondre :
— Je crois que tu aimes tellement mon énergie que Yami en devient incontrôlable.
Sa tresse de sang est de nouveau sur ma peau, à tisser ses sombres dessins. L’œil de Kira luit d’une drôle de lueur, quelque chose de sauvage et d’indomptable. Il saisit mes cheveux dans sa main, les roule en boule autour de son poing et me force à lever mon visage jusqu’à ce que son nez frôle le mien, puis il m’oblige à renverser la nuque en arrière en tirant sur mes cheveux. Sa langue se pose à l’orée de ma gorge et remonte le long de mon cou, de mon menton, jusqu’à s’arrêter au bord de mes lèvres.
— T’es pas si coriace, Chisana. Je vais te vider de ton énergie. Je vais envoyer ma part d’homme en enfer à cause de toi !
— N’y compte pas, je ne te laisserai pas faire !
— Ah oui ? Alors, OK, je te laisse une chance de me montrer de quoi tu es capable. Vas-y, partenaire !

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