Bonus Hidden Desire
Bonus Hidden Desire
Cette soirée est un calvaire. Un putain de calvaire. Ma robe me serre. Mes talons aiguilles me lacèrent les pieds et ce connard vaniteux parade comme un paon au milieu de son troupeau de dindons !
Je m'empare d'une coupe de champagne lorsqu'un serveur passe à proximité de moi et m'en enfile la moitié sans ciller.
Du coin de l’œil, j'aperçois Béni et son escort sexy qui s'éclipsent vers la porte de secours. Je l'envie avec ardeur ce soir. Il est beau, adorable, il la touche sans arrêt et surtout, il la dévore des yeux comme si c'était un succulent petit déjeuner... non, pire que ça, comme si c'était son avenir. J'espère qu'elle a aiguisé ses ongles pour le cas où il tenterait de s'enfuir à nouveau, mais j'ai confiance en elle.
J'ai besoin d'un autre verre de toute urgence et d'un mec... voilà. Il me faut une bonne partie de jambe en l'air qui me fera oublier la douzaine d'heures que j'ai passé sous le corps sulfureux de Declan Mordret quelques jours plus tôt !
La musique bat son plein dans l'usine reconvertie pour l'heure en salle de bal. Les employés de Bella semblent contents, dévorent les petits fours et se parfument avec les échantillons de la boîte. D'ailleurs, ça commence à puer les fragrances dans tous les sens.
Sans volonté, je m'avance vers le buffet, déguste des macarons qui fondent sur la langue et surtout, surtout, je ne tourne pas la tête vers l'horrible individu qui vient de s'arrêter à mes côtés.
J'aperçois du coin de l’œil la manche de costume de Declan, puis son col de chemise, sa délicieuse pomme d'Adam qui oscille légèrement, sa peau halée... Oh, merde, va-t'en de là ! C'est pas humain d'être aussi sexy.
Et puis soudain, sa voix gâche le petit fantasme que j'étais en train d'élaborer dans ma tête, dans lequel il ne portait aucun vêtement, et non, ses hanches n'ondulaient pas contre les miennes, ce serait très vilain, très tentant... la pire idée du siècle !
- Je suis surpris que tu ne te sois pas dégotée un cavalier digne de ce nom. J'imagine que tu l'as bazardé ce matin au réveil.
La joute est lancée.
- Pour une fois que ce n'est pas toi qui balance une bimbo de bon matin. La roue tourne, Monsieur Mordret.
- Toujours dans le bon sens, en ce qui me concerne, Mademoiselle Wagner. Mais vous êtes exquise dans cette robe.
- Dommage que vous ne puissiez me la retirer.
- J'ai déjà vu ce qu'il y avait en dessous, merci.
Je grince des dents et serre la mâchoire lorsque j'avise son putain de rictus. Je hais ce sourire qui le rend à la fois si sexy, si désirable, et dans le même temps, horriblement détestable.
- Je te rappelle que tu as aimé ce qu'il y avait en dessous !
Je n'attends pas sa réponse, suffisamment blessée par son comportement outrecuidant.
- Je te rends à tes bimbos sans cervelle. Amuse-toi bien.
- Tu te comptes parmi elles, j'espère ?
Je dois tellement avoir envie de lui mettre un coup de pied dans les burnes que ça doit se lire dans mes yeux. Declan sourit plus largement, si fier de sa prestation. Je contracte la mâchoire jusqu'à la douleur et presse mon verre entre mes doigts. Si ce n'était pas mon patron, il aurait déjà reçu son contenu au visage. Je ne lui fais pas la grâce de lui offrir sur un plateau un prétexte pour me virer. Je tourne les talons, traverse la salle bondée et me rue en direction des toilettes pour tenter de retrouver mes esprits. Declan Mordret est tentaculaire. Quand il entre dans une pièce, il semble l'asphyxier aussitôt. C'est un trait propre à sa famille. Ils en sont tous capables, chacun à leur manière. Ils rendent cinglés, et Declan encore plus que les autres.
En remontant le couloir, mon cœur se froisse. C'est déraisonnable et sans fondement. Nous avons couché ensemble. Ce fut merveilleux, mais je savais pertinemment que je n'aurais rien de plus que cette nuit offerte dans ses draps. Je savais pertinemment que le lendemain, il ne me considérerait pas différemment que la veille. Quoique... J'ai le sentiment qu'il me méprise encore plus maintenant qu'il m'a vue nue qu'auparavant. C'est le prix à payer pour lui avoir cédé. Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même.
Et un peu à lui, d'accord, il le mérite. Ce sale...
Je piétine le carrelage avec mes talons qui me font souffrir le martyre et je m'apprête à vociférer des insultes à son encontre entre mes dents, lorsque des doigts se referment sèchement sur mon bras.
Declan me plaque au mur si brutalement que j'en laisse échapper un gémissement. Son corps puissant et massif s'impose sous mes yeux ahuris. Ses iris noirs et profonds s'enfoncent dans les miens et semblent me déshabiller avec sournoiserie.
- Je n'aime pas ta façon de me regarder, Merryn.
- Je crois rêver ! Je ne suis pas ton employée lorsque tu me tiens de cette façon, Declan. Ne me parle pas comme ça !
- Oh, ne fais pas ta mijaurée, je sais exactement ce que tu aimes.
OK, la tentation est trop forte et je lui flanque un coup de pied dans le tibia, mais il grimace à peine et rapproche son visage de moi.
- Tu n'es qu'un sale connard dominateur !
- Et toi, une fille facile.
Sa bouche est sur la mienne avant même que j'ai eu le temps de prendre une inspiration. Sa langue franchit mes lèvres, m'oblige à les écarter, à sa manière... dictatoriale, et ses mains me saisissent sauvagement par les hanches pour me blottir contre les siennes, et contre la redoutable érection que je sens contre mon ventre. J'en perds le souffle. Son goût m'envahit à nouveau. Son odeur me submerge et m'enivre. Et c'est tellement bon que mon corps s'éveille, s'en rappelle, en redemande.
Bon sang, pourquoi faut-il qu'il soit si addictif et si con ?
Sa bouche s'écrase encore et encore sur la mienne, et ne me laisse aucune chance de lui échapper. Ses mains remontent ma robe sur ma taille, frôlent ma peau qui se hérissent de chair de poule à son contact brûlant. Mes doigts sont sur sa nuque à le griffer. Je veux le marquer. Que demain, il se souvienne que ce sont mes empreintes. Il gronde contre mes lèvres et je suis contente.
Entre deux inspirations, il murmure d'une voix rauque :
- ça se paiera, Merryn.
- Compte-la dessus...
Au moment où sa main passe entre mes cuisses, frôle mes dessous et me vole un gémissement, une porte claque au fond du couloir, et Declan se redresse brutalement. Ses cheveux sont ébouriffés, façon postcoïtale, et ses yeux noirs lancent soudain des éclairs dans ma direction. Il grogne un "merde" rageur et donne un léger coup de poing dans le mur, à proximité de ma tête. Je manque d'émettre un juron tant je suis surprise, pourtant, je me noie dans ses yeux.
- Jamais deux fois, Merryn. Ton tour est passé, me lance-t-il d'une voix soudain glaciale.
La brutalité de sa phrase, après son baiser, me saisit le ventre. Je récupère mes neurones tant bien que mal, ainsi que ma dignité, et rétorque aussi sèchement :
- Le tien aussi, Declan. Et il n'était pas si bien, je mens effrontément, en espérant le blesser aussi fort qu'il me blesse à cet instant, même si c'est sûrement peine perdue.
Il me toise et m'affiche son fichu rictus, avant de tourner les talons, en passant la main dans ses cheveux bruns.
Il disparaît dans la salle, me laissant suffocante, follement excitée et affreusement perdue.
J’adore Merryn et Declan. Je ne me lasserai jamais de les aimer ☺️
RépondreSupprimermerci beaucoup, ça me fait super plaisir :)
SupprimerTrès très fan de ce couple ! Ah Declan j'adore ! il fait chaud d'un seul coup !
SupprimerAvec lui, toujours ;)
SupprimerMerci pour ce blog c'est super on a moins de pression on prend son temps de lire les bonus
RépondreSupprimeroui, je trouve que pour lire, c'est plus facile et plus agréable que sur un rs
SupprimerÇa donne chaud 🥵
RépondreSupprimerEn même temps, le gars est une vraie couverture chauffante pour l'hiver lol
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